• Samedi 11 février

    Retour à l'envoyeur

    Malgré les conditions d'enneigement sur le trajet, notre train arrive au terminus à Bucarest qu'avec 30 minutes de retard. C'est impressionnant quand on sait qu'en France, il ne serait jamais arrivé. Il y aurait des cours à donner. [Petit aparté : la semaine suivante, le plan de circulation des trains sera adapté en Ile-de-France avec de nombreuses suppressions. Il fera 3°C !].

    A la descente, il fait -15°C mais la porte est moins gelée qu'à l'aller. Certaines voies sont suffisamment dégagées comme la nôtre, d'autres sont par contre délaissées comme le train menant à l'aéroport, à l'arrêt depuis une semaine.

    Gare de Bucarest

    Nous déposons nos sacs à la consigne et rejoignons un hôtel non loin de là pour petit-déjeuner. Une télévision diffuse les actualités. Au programme, deux faits qui reviennent en boucle : la révolte de la Grèce et la situation catastrophique de la Roumanie. Sur ce dernier sujet, les images montrent les gens sortir de leur maison ensevelie par le toit dans le sud-est du pays car c'est la seule partie qui émerge encore, un brise-glace fend la Mer Noire gelée sur la côté pour aller ravitailler les habitants du delta du Danube. Des spots passent à répétition sur l'écran appelant à la solidarité envers les milliers voire dizaines de milliers de sinistrés. A se demander si en dehors du froid, on est dans le même pays ?

    Pour clore le sujet de la télévision avec un autre chapitre, il faut préciser que les films et séries diffusés sur le petit écran et de provenance étrangère sont tous en VO avec un sous-titrage en roumain.

    Rassasiés, nous prenons la direction du musée du Paysan situé à une station de métro de la gare du Nord, juste à côté du Parlement. Visite du musée ou protest ? Protest ou visite du musée ? Nous optons pour la visite de cet endroit qui concentre de nombreux témoignages des traditions roumaines depuis les objets religieux aux costumes traditionnels, en passant par des reconstitutions d'habitat ou des outils. Hélas, nous n'avons pas suffisamment de temps devant nous pour profiter comme il le faudrait des richesses de ce bâtiment. Une heure plus tard, il faut déjà envisager de gagner l'aéroport. Je suis heureux de quitter cette grande ville après les instants au calme que nous avons vécus ces derniers jours mais je suis triste de ne plus être en Bucovine.

    A 11h35, le bus quitte la gare et nous conduit en 40 minutes à l'aéroport. Ce pourrait être la fin du voyage et le début d'une attente interminable de 2h puisque nous n'avons plus l'espoir de découvrir des horizons nouveaux dans ce sens-là. Mais Luminița va se révéler une guide pas comme les autres en restant avec nous une heure supplémentaire alors que rien ne l'y oblige. Il y a des gens dont je fais partie qui font juste leur métier ce qui est déjà très bien, et il y en a d'autres qui se livrent à fond et avec passion (mais sans fayoter), ceux-là sont à mettre sous cloche pour les conserver. En tout cas, mulțumesc une fois de plus pour ton dévouement qui a rendu l'attente moins longue et pour ta personnalité qui doit être appréciée dans tous tes groupes.

    Nos chemins finissent cette fois-ci par se séparer (vous êtes les bienvenus en France quand vous voulez ). Luminița va chercher son bus pour rentrer chez elle et nous allons vers la douane pour accéder à la salle d'embarquement.

    OUPS ! On a oublié les cartes postales !!!! Nous demandons à des policiers où il y a une boîte aux lettres. Ils nous envoient alors à la poste de l'aéroport. Mais celle-ci n'ouvre qu'à 14h et notre vol est 30 minutes plus tard. Je récupère donc nos précieux témoignages et cours jusqu'au bus de Luminița pour les lui confier s'il n'est pas encore parti. Comme dans les bons scénarios, il démarre pile quand j'arrive hyperventilant. Je rebrousse chemin et me vois déjà les poster en France. Par acquis de conscience, je décide de demander une dernière fois au bureau d'information et celui-ci me signale une boîte aux lettres à l'extérieur du terminal. Triomphant j'insère le courrier dans une drôle de boîte. En racontant cet épisode à mes compagnons de voyage, E. plaisantera : "tu ne les as pas mises dans la poubelle quand même ?". Ben figures toi que je n'en sais rien alors j'espère que tes cartes n'étaient pas très importantes.  Je ne sais pas vous, mais moi, elles ne sont toujours pas arrivées ...

    Nous passons ensuite les contrôles de sécurité. Tous enlèvent leurs chaussures de randonnée de mauvais coeur tandis que, faisant partie d'une autre file et un peu étourdi, je les oublie complètement et passe comme une lettre à la poste si j'ose dire. Que voulez-vous, c'est ça la classe !

    L'embarquement suit pas très longtemps après finalement. Puis l'avion nous offre un peu de rab, le temps de dégivrer ses ailes. Nous nous engageons à la suite d'une nouvelle voiture "Follow Me" et décollons sur une piste partiellement glacée. Un nouveau circuit se termine, restent les souvenirs marquants d'une semaine simple mais formidable.

    Dehors la neige a recommencé à tomber et continuera demain. La revedere România !  Pe curând !


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